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Quand le PN se marie

Le PN et le mariage, contre toutes attentes, font plutôt bon ménage ! Contracter une union possède pour lui de multiples attraits, car se marier est un atout dans sa stratégie d’emprise. Il convient de le savoir et de ne pas être trop naïf ! Si vous pensez que le mariage, pour lui est une preuve d’amour et d’attachement, d’envie de construire, vous vous trompez, il vous trompe…

Pourquoi le pervers narcissique se marie-t-il ?

Pour le pervers narcissique, l’amour ne rime pas avec toujours, mais avec intérêt. Autant dire tout de suite que le mariage n’a pour lui aucune signification affective ni symbolique. Pour le PN, le mariage est avant tout un argument de conquête et de séduction qu’il articule à ses stratégies manipulatoires. Il y a à cela plusieurs raisons.

Par conformisme

Se marier est pour un pervers narcissique, avant tout un acte de conformité sociale qui peut être en rapport avec la nature de ses ambitions. Il ne faut pas oublier que l’équilibre personnel passe par la stabilité affective pour certains, soit la capacité à fonder un foyer. C’est souvent cette demande de respectabilité qui conditionne l’attrait du PN pour le mariage. Il aura soin, donc, de contracter une union  conforme à ce que la société attend de lui. Son désir de se poser en parfait mari et en bon père de famille aux yeux du monde fait  écho à ses appétits matériels et à son attrait très narcissique pour le « qu’en dira-t-on ». La femme du pervers narcissique est volontiers une « femme vitrine », et il ne dédaigne jamais une union opportuniste qui l’aidera à atteindre ses buts.

Pour son narcissisme

Le PN et le mariage sont compatibles, car l’union lui apporte la sécurité, soit l’assurance de disposer d’un « réservoir narcissique » sûr et « à demeure ». La solitude représente, en effet, l’horreur absolue pour lui : elle signifie la famine sur le plan narcissique, soit presque la mort ! Mais, “rassurez-vous”, il n’est jamais seul. Par rapport à cela, le mariage représente une garantie, car c’est un acte civil par lequel la victime s’engage vis-à-vis de lui et vis-à-vis de la société. Le mariage et l’engagement symbolise pour lui un titre de propriété sur le partenaire.
Il est intéressant de noter aussi qu’il s’agit chez lui d’un acte individualiste. C’est en général lui qui épouse, qui décide quand, où, et comment il épouse. Tout peut aller très vite, aussi vite que sa façon de dire « je t’aime » ! Puis, il organise les choses à sa manière, se passant presque pour peu, du consentement de l’autre ! Le pervers homme peut totalement bâcler la cérémonie, quand une manipulatrice exigera d’en faire au contraire, un véritable gala en son honneur. Son épouse n’est alors qu’une simple figurante, car elle se concentre sur sa robe, sa famille, ses invités, ses photos…

Question d’emprise

Le mariage pour le PN est un peu un atout qu’il garde dans sa manche pour l’abattre au bon moment. C’est un coup de théâtre, un coup de flash dans la relation qu’il veut grandiose (à l’image de son personnage) et dont il se sert pour finaliser une emprise. La fin de la phase de séduction initiale de la relation est pour cela un moment clé. Tout sera dans la mise en scène et va s’appuyer sur le poids des symboles, dont le pervers excelle à jouer : quand il achète la bague ou en faisant une demande romantique. Demande qui a, il le sait, une portée considérable sur une victime qui souffre d’un manque d’estime d’elle-même, car elle véhicule des promesses d’engagement, de durée, de fidélité… Elle joue en cela avec des besoins profonds qu’une victime peine à combler : la stabilité affective, ainsi que souvent, le désir d’enfants et de famille.  La demande intervient donc toujours de manière très opportune dans la relation.

  • En fin de «  Lune de Miel », elle conclut brillamment la phase de conquête pour permettre d’ouvrir les chapitres suivants : soit la mise à l’isolement de la victime et la destruction. Les projets de mariage et d’enfants chez le pervers homme s’accompagnent souvent d’un déménagement et de la proposition pour sa compagne de quitter son emploi.
  • Intervenant plus tardivement dans la relation, elle n’a rien de « sérieux, », mais s’inscrit dans la tactique du « chaud et du froid » du pervers. D’une manière générale, le mariage fait partie du lot de toutes les fausses promesses dont il se sert pour récupérer une proie qui s’en va. Promesses qu’il ne tient bien sûr jamais, comme le traditionnel « je vais changer ». Il ne tient celle-ci que si elle lui sert dans sa stratégie d’emprise.

Par matérialisme

Un manipulateur calcule son intérêt longtemps à l’avance dans l’union qu’il contracte. Ce qui explique qu’il ait toujours 1 ou 2 coups d’avance en cas de divorce, lorsqu’il s’agit de mettre la main sur la communauté de biens du couple. Les manipulateurs préfèrent bien sûr les conjoints fortunés ou nantis d’une chose qui les intéresse, même si cela n’est pas systématique. Ils peuvent aussi tout simplement prévoir de se faire entretenir, car ils sont très conscients que la proie est prête à donner beaucoup.

Le PN et le mariage

Une fois marié, le PN ne respectera aucune de ses promesses. Il va saboter la vie de couple et torpiller tous les efforts de l’autre. Il fera tout le contraire de ce qu’il avait promis, qu’il s’agisse de vie commune, de l’éducation des enfants, etc.
Un comportement fréquent chez lui est de prendre la fuite peu de temps après l’union, validant ainsi son réel refus de l’engagement. Il peut s’installer momentanément en dehors du domicile conjugal et se livrer à des allers et venues entre son prétendu foyer et son « repaire » (qui peut être chez des amis, chez sa mère ou chez une autre proie). Cela désorientera totalement la victime qui restera sidérée, et en proie à un cuisant sentiment d’abandon. Ses absences sont fréquentes et normales à ses yeux, même s’il instaure la terreur sous son toit et se comporte en tyran domestique. Avec le manque et la stimulation de l’angoisse d’abandon, il excite la demande, il renforce l’emprise.
Enfin, un partenaire narcissique est par nature très infidèle, son narcissisme pathologique le poussant à ne pouvoir se satisfaire d’une seule proie. Ce n’est que bien plus tard que le conjoint-e découvre son tableau de chasse, sur fond parfois de double-vie.

Il ne faut donc pas minimiser le danger d’une telle union. Malheureusement, c’est souvent lorsque son emprise est bien installée, que le pervers la propose à sa victime, qui ne voit bien sûr rien venir…

Pascal Couderc, psychologue clinicien et psychanalyste spécialiste des manipulateurs, vous aide à vous libérer d’une emprise affective. Il est possible d’en sortir et de reprendre le contrôle de sa vie en se tournant vers un professionnel. Aide possible sur Skype et en visio.

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