COMMENT OUBLIER UN PN ? 9 conseils pour aller de l’avantCOMMENT OUBLIER UN PN
Votre rupture avec un pervers narcissique a été douloureuse et votre intention a bien été d’aller au bout de la démarche pour en faire un acte définitif. Alors pourquoi vous reste-t-il ce goût d’inachevé ? Pourquoi vous surprenez-vous parfois à envisager un retour en arrière ? Malgré tout ce que vous avez enduré pour vous libérer de vos chaînes, il peut vous arriver encore de douter d’avoir fait le bon choix. Comment expliquer ce phénomène, mais surtout, comment oublier un PN pour de bon ? Suivez nos 9 conseils, pas forcément dans l’ordre proposé, pour tourner la page une bonne fois pour toutes et éviter le piège de la rechute sous emprise.
Sommaire
Conseil n° 1 : S’éduquer sur les mécanismes de la perversion narcissique
S’il y a bien un dénominateur commun entre toutes les victimes qui ont échappé à un MPN, c’est qu’elles pourraient entamer des études de psychologie ! À force d’avoir cherché à comprendre ce qui leur arrivait, elles finissent par devenir spécialistes des caractéristiques propres au trouble de la personnalité narcissique. Cette quête de sens est tout à fait normale et plus vous en savez sur le sujet de la manipulation sentimentale, plus vous êtes capable de vous en protéger. Cela veut dire que les techniques fourbes de votre bourreau pour vous garder sous son contrôle marcheront de moins en moins. Ainsi, vous verrez qu’il est beaucoup plus facile d’oublier un PN dès lors que l’on comprend qu’il ne changera jamais et qu’il s’efforcera toujours de vous causer du tort.
Conseil n° 2 : Se déculpabiliser
Si vous avez compris le mode de fonctionnement machiavélique du manipulateur sentimental, vous avez aussi probablement découvert que vous n’y êtes pour rien dans votre mésaventure. Votre dépendance affective et votre résistance à supporter l’insupportable ont conditionné la mise sous emprise, mais n’en sont pas la cause. L’empathie qui vous caractérisait a été retournée contre vous à des fins malsaines. Cela équivaut à voler un bien à une personne, alors qu’elle l’a prêté de bon cœur pour rendre service. C’est un abus de confiance, ni plus ni moins. De ce fait, effacer de sa mémoire quelqu’un qui vous a causé du tort commence par lui faire porter la responsabilité de ses agissements, au lieu de les assumer à sa place. Il ne vous a pas fait de mal parce que vous l’y avez invité. Il vous a fait du mal parce qu’il a décidé de s’en prendre à vous. C’est aussi simple que cela.
Conseil n° 3 : Faire de soi la priorité
Oublier un PN passe par le fait de le décentrer de vos préoccupations. C’est à vous que revient cette place de choix. Ce qu’il fait, ce qu’il pense ne doit plus compter pour vous. Ce qui doit vous importer avant tout le reste, c’est vous et votre bien-être. Même si vous avez des enfants, focalisez votre attention sur tout ce qui pourra vous aider à passer ce cap. Ainsi, vous serez plus forte pour leur offrir un cadre sécurisant. N’ayez pas peur d’être égoïste et chouchoutez-vous ! Cela ne veut pas dire être exclusivement intéressée par votre nombril et en oublier les soins élémentaires à apporter à votre progéniture. Cela signifie plutôt que vous avez conscience que pour assurer dans votre nouvelle vie, vous comptez avant tout sur vous-même. À travers ce processus, vous apprendrez ou réapprendrez à répondre à vos besoins et envies. Identifiez les sources de satisfaction qui stimulent votre production d’endorphine. Comme vous le savez si vous suivez nos publications, votre fonctionnement neurobiologique a été altéré par le stress chronique et les microtraumatismes cumulatifs infligés par votre bourreau. Reprogrammez donc votre cerveau en le nourrissant de positivité. Cela peut être en vous plongeant dans un bon film ou un bon livre, en faisant du sport ou en vous baladant dans un cadre naturel et apaisant. Lorsque l’on envisage que le chant des oiseaux puisse être capable de favoriser la bonne pousse des plantes, on imagine bien qu’une petite marche en forêt ne pourra qu’apporter des bienfaits au moral. Et quoi que vous choisissiez de faire, ne vous posez même pas la question de savoir si votre ex approuverait ou pas. Il n’a plus son mot à dire et c’est aussi ça, la liberté. Et c’est aussi ça, l’oublier.
Conseil n° 4 : Reconstruire son cercle social et système de soutien
Se recentrer sur soi ne veut pas dire s’isoler, bien au contraire. Savoir bien s’entourer, c’est reconnaître non seulement que l’on ne peut pas tout faire toute seule, mais aussi qu’il existe encore des personnes bienveillantes. Le PN ayant la fâcheuse tendance à vampiriser toute votre énergie, il vous a habituée à l’invalidation émotionnelle et à refouler vos besoins, s’imposant comme la seule référence à suivre. Il est temps que quelqu’un se soucie de vous. Amis, famille, collègues de travail, professionnels des domaines de la santé, y compris mentale, du juridique ou du social, laissez ces gens-là vous soulager un peu dans votre combat. Constituez-vous un réseau capable de couvrir toutes vos attentes. Cela renforce les liens et lorsque les assauts du pervers machiavélique seront trop envahissants, vous disposerez de garde-fous pour empêcher qu’il vous atteigne trop sévèrement. Sa norme ne sera plus la vôtre et vous pourrez ainsi le reléguer dans le coin de votre mémoire qui regroupe les mauvais souvenirs.
Conseil n° 5 : Être patient pour laisser le temps effacer le souvenir du PN
Bien entendu, toutes ces actions entreprises, tous ces changements de schémas de pensées à opérer ne se feront pas du jour au lendemain. Votre cercle de soutien servira aussi à atténuer l’impatience de se débarrasser pour de bon de l’omniprésence du MPN dans votre esprit. Accordez-vous du temps pour aller mieux et accrochez-vous à l’idée que chaque jour est une victoire. La patience est une vertu qui mène également à la tolérance. Pour être plus forte, soyez adaptable à la situation telle qu’elle se présente. Gardez la foi envers le processus que vous avez enclenché et rappelez-vous régulièrement que le pire est déjà derrière vous. Bientôt, les bons souvenirs que vous allez encore créer remplaceront ceux de la triste période passée sous emprise.
Conseil n° 6 : Redorer son image
En apprenant à prendre soin de vous et en laissant les gens vous aider, vous cheminez surtout vers plus d’amour-propre. Il ne s’agit plus de jouer les infirmières pour vous faire accepter, mais bien de vous reconnaître dans toutes vos spécificités. Partez à la reconquête de vos aptitudes et compétences pour revaloriser votre autoestime. Accueillez vos faiblesses avec indulgence. Reprenez les activités dans lesquelles vous vous épanouissiez jadis. Lancez-vous dans un nouvel apprentissage juste pour le plaisir de savoir faire quelque chose de nouveau. Cultivez les actions qui vous rendent fière de vous. Le meilleur moyen d’effacer le PN de vos pensées sera de mettre en lumière la personne qu’il n’aurait jamais su reconnaître, lui qui vous a fait passer pour nulle et indigne d’intérêt pour ne pas lui faire de l’ombre.
Conseil n° 7 : Renouer avec ses capacités de jugement
Le fantôme du PN rôdera dans votre esprit tant que vous n’aurez pas retrouvé confiance en votre capacité de jugement. Suivez votre instinct et prenez les décisions qui vous semblent évidentes, sans trop les intellectualiser. Si vous réfléchissez trop, vous risquez d’aller puiser dans les normes qui vous ont été inculquées lors de votre vécu de maltraitance. Si vous interrogez votre intuition, votre enfant intérieur, vous serez davantage dans le vrai. Le jour où vous serez capable d’agir en fonction de votre jugement et non plus en vous demandant si votre bourreau approuverait, vous aurez mis fin à son influence.
Conseil n° 8 : Réapprendre à faire confiance aux bonnes personnes
Avec toutes les expériences et les connaissances que vous aurez accumulées durant la période de transition post-PN, ce qui vous semblait tout d’abord impossible arrivera : vous serez à nouveau capable d’accorder votre confiance. En premier lieu, vous aurez foi en votre force intérieure, votre aptitude à gérer les tourments, mais aussi en votre capacité à détecter les manipulateurs sadiques. Vous aurez également découvert que la plupart des gens sont bons et généreux. Votre rencontre avec un MPN sera un accident dans votre parcours qui n’entravera pas votre disposition naturelle à nouer des liens affectifs sincères avec ceux qui le méritent. Et un beau jour, vous retrouverez certainement l’amour sur un mode sain et épanouissant.
Conseil n° 9 : Pardonner pour oublier le PN
Pour oublier un manipulateur, il faut prendre de la hauteur et le laisser dans son bourbier. Finalement, sa situation est bien peu enviable. Il ne sera jamais heureux, il ne connaîtra jamais l’amour véritable et il est condamné à répéter ses schémas destructeurs jusqu’à la fin de ses jours. Plus que votre haine, c’est votre pitié qu’il mérite. C’est un malade à qui il faut savoir pardonner sa déficience. Mieux que cela, vous vous direz un jour que votre expérience avec lui vous a permis d’évoluer, voire de connaître une croissance post-traumatique et cet épisode s’inscrira dans la chronologie de votre parcours sans ressentiment, sans souffrance persistante. Vous vous serez aussi pardonné à vous d’avoir cru à ce nuage de fumée qui, comme votre mémoire, ce sera dissipé.
Comment oublier un PN lorsque celui-ci fait intrusion régulièrement dans votre vie, mais aussi dans vos pensées ? Cela passe par plusieurs phases qui demanderont du temps et de la motivation. Mais à la manière d’un sevrage à une addiction, chaque étape franchie sera une victoire. Effacer la pensée d’un manipulateur, c’est reprogrammer son cerveau, c’est réapprendre à affirmer son existence et son individualité. Cela mène à l’amour de soi, mais aussi celui des autres. Et lorsque l’on parle d’amour, il s’agit bien du sentiment fort et réciproque qui connecte les gens entre eux et non d’une illusion qui masque un rapport de soumission, autorisant toutes sortes d’effractions psychiques.