L’anxiété est une émotion universelle que chacun expérimente à un moment ou un autre. Qu’il s’agisse de situations stressantes, de changements majeurs ou de pressions sociales, elle fait partie de notre système d’alerte, conçu pour nous protéger. Pourtant, dans certaines circonstances, l’anxiété peut devenir chronique et pesante, notamment lorsqu’elle est nourrie par une dynamique relationnelle toxique.
Dans une relation avec un pervers narcissique, l’anxiété prend une forme spécifique. Elle n’est plus seulement une réaction à un environnement extérieur, mais le produit d’une manipulation émotionnelle constante. Ce sentiment d’insécurité perpétuelle peut miner l’estime de soi et rendre difficile tout recul.
Dans cet article, nous explorerons d’abord ce qu’est l’anxiété, puis nous analyserons comment elle se manifeste et s’intensifie dans une relation toxique avec un pervers narcissique. Enfin, nous proposerons des pistes pour comprendre et apaiser cette souffrance.
1. L’anxiété : une émotion qui raconte quelque chose
Parlons franchement : qui, aujourd’hui, n’a jamais ressenti cette boule au ventre ou ce souffle court face à l’imprévu ? L’anxiété, c’est un peu comme une vieille connaissance qu’on aimerait éviter, mais qui revient souvent frapper à la porte. Parfois, elle prévient d’un danger, mais d’autres fois, elle s’installe sans raison apparente, nous submerge et complique tout.
Mais est-elle vraiment là pour nous nuire ? Pas forcément. Et c’est là tout le paradoxe : l’anxiété, aussi inconfortable soit-elle, n’est pas l’ennemie. Elle est une messagère. Une émotion qui cherche à nous dire quelque chose.
Pourquoi ressentons-nous de l’anxiété ?
Revenons un instant à l’essentiel. L’anxiété est une réponse naturelle de notre corps face à ce qu’il perçoit comme une menace. Imaginez nos ancêtres : s’ils ressentaient cette montée d’adrénaline en voyant une ombre suspecte dans la forêt, c’était pour survivre. Cette vigilance extrême leur permettait de fuir ou de se défendre.
Aujourd’hui, les ombres ont changé. Ce ne sont plus des prédateurs, mais des échéances professionnelles, des discussions difficiles, ou parfois même nos propres attentes irréalistes. Pourtant, notre cerveau continue d’interpréter ces situations comme des dangers. Et là, il active l’alarme.
Quand l’anxiété devient envahissante
Il y a une différence entre une anxiété passagère et celle qui s’installe. Si vous êtes inquiet(e) avant un rendez-vous important, c’est normal. Mais si ce sentiment persiste au point d’affecter vos nuits, vos relations ou vos décisions, alors il est temps de s’y attarder.
Certaines personnes me disent en consultation : « Je ne comprends pas, je suis toujours tendu(e). » Et quand on creuse un peu, on découvre que cette tension est devenue une habitude. Elles ont appris à vivre avec sans se demander pourquoi elle est là.
- Vous avez peut-être du mal à dormir, avec des pensées qui tournent en boucle.
- Vous ressentez une fatigue constante, comme si votre corps était en alerte en permanence.
- Vous évitez certaines situations, de peur qu’elles ne déclenchent cette fameuse alarme intérieure.
Ces signes ne sont pas une fatalité. Ce sont des appels à prêter attention à ce que vous traversez.
Ce que l’anxiété peut nous apprendre
Voici une idée que peu de gens envisagent : et si l’anxiété avait quelque chose à vous dire ? Je sais, ce n’est pas évident à accepter quand on est pris(e) dans une spirale de peur ou de malaise. Mais souvent, cette émotion pointe du doigt une insécurité, un besoin ou une situation qui mérite d’être regardée en face.
- Peut-être qu’elle vous montre que vous êtes trop exigeant(e) envers vous-même.
- Peut-être qu’elle vous alerte sur un déséquilibre dans une relation.
- Ou peut-être qu’elle exprime simplement que vous avez besoin de ralentir.
Un conseil simple : écoutez-la sans la juger
Je dis souvent à mes patients que l’anxiété, c’est comme un enfant qui tire sur votre manche. Plus vous l’ignorez, plus elle insiste. Alors, au lieu de vouloir la faire taire à tout prix, posez-lui des questions :
- « Pourquoi es-tu là aujourd’hui ? »
- « À quoi essaies-tu de me préparer ? »
Cette posture n’efface pas immédiatement l’anxiété, mais elle change la manière dont vous l’abordez. Vous passez du combat à l’écoute. Et c’est un premier pas vers une relation plus apaisée avec vous-même.
Quand faut-il demander de l’aide ?
Il n’y a aucune honte à chercher un soutien extérieur si l’anxiété devient trop lourde à porter. Un psychologue peut vous aider à comprendre ses origines, à explorer les schémas qui la maintiennent, et à trouver des outils pour la gérer au quotidien. L’essentiel, c’est de ne pas rester seul(e) face à elle.
A retenir
La première relation toxique ne se manifeste pas forcément à l’âge adulte. Elle prend souvent racine dans l’enfance, au travers du lien avec une figure parentale. Ces interactions précoces influencent durablement les schémas relationnels, préparant le terrain pour des relations dysfonctionnelles ultérieures.
2. L’anxiété dans une relation avec un pervers narcissique
Il y a des relations où tout semble limpide, équilibré. Puis, il y a celles où une tension sourde commence à s’installer. Au début, on ne s’en rend pas vraiment compte. On se dit qu’il s’agit de petits désaccords, d’une mauvaise journée, ou qu’on est peut-être un peu trop sensible. Mais cette tension grandit, devient persistante. Et avec elle, cette vieille compagne qu’est l’anxiété.
Avec un pervers narcissique, l’anxiété s’installe de manière insidieuse. On ne la voit pas venir, parce qu’au départ, tout semble presque parfait. C’est ce qui rend cette dynamique particulièrement déroutante : elle commence toujours en douceur, avec des mots flatteurs et des attentions qui paraissent sincères.
D’où vient cette anxiété ?
Je crois qu’il est important de comprendre que l’anxiété dans une relation avec un pervers narcissique n’est pas un hasard. Elle n’apparaît pas sans raison. C’est le résultat d’un déséquilibre, mais surtout, d’un contrôle subtil que l’autre exerce sur vous.
Ils ne disent jamais directement : “Tu dois te sentir mal.” Ce serait trop évident. À la place, ils alternent entre des moments où ils vous valorisent et d’autres où ils vous rabaissent. Ce contraste constant vous maintient dans un état de confusion. Vous êtes toujours en train de chercher à comprendre : “Est-ce que j’ai mal fait ? Est-ce que c’est moi le problème ?”
Et cette ambiguïté est leur arme.
Explorons les mécanismes qui nourrissent l’anxiété
- D’abord Le double discours
Un jour, ils vous couvrent de compliments : “Tu es vraiment incroyable.” Et le lendemain, une remarque glaciale tombe : “Mais parfois, tu es insupportable.” Ce va-et-vient crée une tension permanente. Vous ne savez jamais où vous en êtes avec eux.
- La validation conditionnelle
Vous remarquez que leur affection dépend de ce que vous faites ou dites. Si vous agissez comme ils le souhaitent, tout va bien. Sinon, ils se retirent, deviennent froids, voire critiques. Vous commencez alors à marcher sur des œufs pour éviter de “mal faire”.
- Un contrôle progressif
Le contrôle n’est jamais brutal. Il commence par des suggestions anodines : “Pourquoi tu portes ça ? Ce n’est pas très flatteur.” Puis, petit à petit, vous remarquez que vous consultez leur avis sur tout, de peur de les contrarier.
- L’isolement
C’est un mécanisme classique : ils vous éloignent de vos proches en critiquant subtilement vos relations. “Tu es sûr(e) que [ami(e)] est vraiment sincère avec toi ?” À force, vous vous retrouvez isolé(e), dépendant(e) de leur validation.
Voyons comment cette dynamique affecte votre esprit
Quand on est dans ce type de relation, l’anxiété devient un état permanent. Vous êtes constamment en hypervigilance, à analyser leurs paroles, leurs silences, leurs regards. Vous essayez d’anticiper leurs réactions, de deviner ce qu’ils attendent.
Mais cette anxiété, au lieu de vous aider à trouver des solutions, finit par vous épuiser. Vous dormez mal, vous vous sentez vidé(e), et surtout, vous commencez à douter de vous-même.
Que dit l’anxiété de la relation ?
Dans une relation saine, l’anxiété peut exister, bien sûr. Mais elle est temporaire. Elle trouve une solution dans la communication, dans l’écoute mutuelle. Avec un pervers narcissique, c’est tout l’inverse : l’anxiété n’est pas un accident, elle est un symptôme de la relation.
Si vous ressentez un malaise constant, si vous avez l’impression de perdre pied, ce n’est pas parce que vous êtes “trop sensible”. C’est parce que cette relation est construite pour vous déstabiliser.
Un conseil : faites confiance à votre intuition
L’un des effets les plus destructeurs de cette dynamique, c’est qu’elle vous pousse à douter de vous. Mais votre anxiété, aussi désagréable soit-elle, est un signal. Elle vous dit que quelque chose ne va pas.
Prenez un moment pour vous poser ces questions :
Pourquoi suis-je toujours sur la défensive avec cette personne ?
Qu’est-ce qui déclenche ces crises d’angoisse ?
Vous pourriez découvrir que ce malaise vient moins de vous que de la relation elle-même.
En résumé
L’anxiété dans une relation avec un pervers narcissique n’est pas un défaut personnel, mais un indicateur. Elle est là pour vous alerter, pour vous encourager à regarder de plus près ce que vous vivez. Apprenez à l’écouter, à la comprendre, et peut-être à lui répondre en prenant soin de vous.
3. Comment comprendre et apaiser cette anxiété ?
L’anxiété, dans une relation toxique, n’est pas juste “quelque chose à gérer”. Ce n’est pas non plus un problème à corriger rapidement. Non, c’est bien plus profond. Cette anxiété raconte une histoire. Elle est là parce que quelque chose, dans cette dynamique, vous blesse ou vous étouffe. Et il faut commencer par ça : lui donner le droit d’exister, même si elle est lourde à porter.
L’anxiété comme un message
Je dis souvent en consultation : “Votre anxiété ne vous attaque pas, elle essaie de vous parler.” Mais c’est vrai, non ? Si vous ressentez ce nœud constant dans la poitrine ou cette peur diffuse, ce n’est pas pour rien. Il y a probablement des signaux dans votre relation qui activent cette alarme en permanence.
Peut-être que vous ressentez ça quand :
On vous critique sous couvert d’humour, et vous ne savez pas comment réagir.
Vous attendez une réponse à un message, et ce silence prolongé vous fait douter de vous-même.
Vous anticipez les réactions de l’autre, en vous demandant constamment si vous avez “fait une erreur”.
Ces moments ne sont pas anodins. Ils montrent où se trouve le déséquilibre.
Observez ce qui se passe, doucement
Quand l’anxiété est omniprésente, tout devient confus. Vous avez l’impression de nager dans un brouillard, sans savoir où est le problème exact. Alors, au lieu de chercher des réponses immédiates, commencez par observer.
Par exemple :
Est-ce qu’il y a des mots ou des situations qui déclenchent plus d’angoisse ?
Est-ce que vous ressentez ce malaise uniquement avec cette personne ou ailleurs aussi ?
Notez simplement, sans chercher à tout analyser. Un mot, une phrase, un moment précis. C’est comme reconstituer un puzzle : au début, ça n’a pas de sens, mais avec le temps, les pièces s’assemblent.
Revenez à vous-même, un instant à la fois
Dans ce type de relation, on se perd souvent. Tout tourne autour de l’autre : ses attentes, ses besoins, ses humeurs. Et on finit par s’oublier. Alors, il est temps de réintroduire des petites choses qui vous rappellent qui vous êtes.
Qu’aimiez-vous faire avant cette relation ? Lire, cuisiner, dessiner ? Pourquoi ne pas reprendre, juste un peu ?
Prenez cinq minutes, chaque jour, pour vous recentrer. Ce peut être en écoutant une chanson que vous adorez ou en buvant un café, tranquillement, sans distraction.
Ces petits moments, aussi simples soient-ils, vous redonnent un espace à vous.
Chercher du soutien sans culpabilité
Un pervers narcissique a souvent tendance à vous isoler, à vous faire croire que personne ne peut comprendre. Mais c’est faux. Vous n’avez pas à tout porter seul(e).
Parlez-en à quelqu’un en qui vous avez confiance, même si c’est juste pour dire : “Je me sens mal, mais je ne sais pas pourquoi.” Parfois, mettre des mots sur ce que vous ressentez permet déjà de l’alléger.
Et si ça devient trop lourd, consulter un psychologue peut être un vrai soulagement. Ce n’est pas un aveu de faiblesse, c’est un choix fort pour vous-même.
Ralentissez, on ne peut pas tout résoudre
Je veux insister sur ce point : il ne s’agit pas de tout changer d’un coup. L’anxiété, surtout dans une relation toxique, ne disparaît pas parce qu’on prend une seule grande décision. C’est un processus. Chaque petit pas compte. Chaque fois que vous vous autorisez à écouter votre anxiété, à prendre un moment pour vous, vous commencez à reprendre du pouvoir.
En résumé
Votre anxiété est là pour une raison. Elle n’est pas un défaut, mais un guide. Elle vous montre que quelque chose ne va pas, que vos besoins ne sont pas respectés. En apprenant à l’écouter et à y répondre, vous commencez à poser les bases d’une vie où vous serez à nouveau en sécurité, avec vous-même.
4. Reconstruire sa vie et son identité après une relation toxique
Lorsqu’on quitte une relation toxique, on s’attend à retrouver un équilibre rapidement. Pourtant, ce n’est pas si simple. Vous avez peut-être l’impression d’avoir perdu vos repères, comme si l’ombre de cette relation continuait à planer au-dessus de vous.
Et c’est normal. Une relation toxique ne s’efface pas d’un coup. Elle marque profondément, dans la manière dont vous vous percevez, dont vous vivez vos émotions, et même dans vos relations avec les autres. Mais cela ne veut pas dire que vous êtes condamné(e) à rester prisonnier(ère) de ces effets.
Se reconstruire, c’est un chemin. Pas une ligne droite, mais un processus vivant, parfois chaotique, où chaque petit pas a son importance.
Reconnaître l’impact de cette relation
C’est souvent la partie la plus difficile. On veut passer à autre chose, oublier ce qui s’est passé, comme si tourner la page suffisait à tout effacer. Mais ignorer ce qu’on a vécu, c’est prendre le risque de le voir resurgir, souvent là où on s’y attend le moins.
Prenez un moment pour réfléchir, ou pour écrire si cela vous aide. Posez-vous ces questions :
Qu’est-ce que cette relation a changé en moi ?
Quels souvenirs ou comportements continuent de me peser ?
Reconnaître l’impact de cette relation, ce n’est pas se replonger dans le passé, mais simplement accepter que cela a existé. C’est un premier pas, essentiel, pour commencer à alléger ce fardeau.
Retrouver vos besoins
Une relation toxique a cette capacité insidieuse de vous éloigner de vous-même. Vous apprenez à vous taire, à faire passer les envies de l’autre avant les vôtres, jusqu’à parfois oublier ce qui vous fait du bien.
Aujourd’hui, il est temps de revenir à vous. Posez-vous une question simple :
Qu’est-ce que j’aimais faire avant cette relation ?
Cela peut être quelque chose de très simple : écouter de la musique, marcher dans la nature, ou même simplement prendre un moment pour soi. Ces petits gestes, que vous pourriez juger anodins, sont en réalité des façons de rétablir une connexion avec vous-même.
Et si vous ne savez plus trop ce qui vous fait plaisir, ce n’est pas grave. Testez. Essayez des choses. Vos envies reviendront peu à peu.
Il faut Apprendre à reconstruire votre estime de vous-même
L’un des dégâts les plus profonds laissés par une relation toxique, c’est sur l’estime de soi. À force de critiques, de comparaisons, et parfois de manipulations, vous avez peut-être fini par croire que vous n’étiez “pas assez”.
Mais cette image de vous-même, elle ne vous appartient pas. Elle a été construite par l’autre.
Un exercice simple peut vous aider à commencer ce travail :
Chaque jour, notez une chose dont vous êtes fier(e). Ça peut être quelque chose de tout petit, comme : “J’ai pris du temps pour moi aujourd’hui.” ou “J’ai osé dire non.”
Ces affirmations, même modestes, sont des graines. Et en les répétant, vous nourrissez une nouvelle image de vous-même, plus proche de la réalité : celle d’une personne forte, capable, et digne.
Recréer des liens sains
Un pervers narcissique a souvent tendance à isoler. Vous vous retrouvez coupé(e) de vos proches, volontairement ou pas, et après la relation, il peut être difficile de renouer.
Vous pourriez avoir peur de ne pas être compris(e), ou vous demander si ces liens peuvent être restaurés. La réponse est souvent : oui. Beaucoup de gens comprennent plus que vous ne le pensez.
Reprenez contact, doucement. Une conversation, un café, un message. Pas besoin de tout expliquer ou de tout raconter. Ce qui compte, c’est de vous entourer de personnes bienveillantes, qui vous acceptent sans jugement.
Reprendre votre espace émotionnel
Dans une relation toxique, il est fréquent que vous vous soyez senti(e) envahi(e), contraint(e) de vous conformer aux attentes de l’autre, parfois au point d’oublier vos propres besoins. Reprendre le contrôle de votre vie commence par réinvestir cet espace intérieur, celui où vos émotions et vos choix ont leur juste place.
Cela peut se traduire par des gestes simples, mais significatifs :
Prenez une pause avant de répondre à une sollicitation, même si elle semble anodine. Ce temps de réflexion vous permet de vérifier si cela correspond à vos envies ou vos besoins.
Si une conversation vous met mal à l’aise ou devient trop lourde, écoutez-vous : vous pouvez vous retirer ou choisir de changer de sujet.
Ces petites actions ne sont pas des refus : ce sont des affirmations discrètes de votre droit à la tranquillité et au respect de ce que vous ressentez. Elles vous aident à réapprendre à vous écouter, à retrouver un équilibre, et à privilégier ce qui vous fait du bien.
Accepter que la reconstruction prend du temps
Il y aura des jours où tout semblera plus léger, et d’autres où le doute reviendra. Et c’est normal. Ce processus n’est pas linéaire, et c’est important de ne pas vous juger pour cela.
Chaque petit pas que vous faites pour vous-même est une victoire. Même si vous ne le ressentez pas tout de suite, il contribue à votre sérénité future.
Demander de l’aide si vous en ressentez le besoin
Vous n’avez pas à tout porter seul(e). Parfois, avancer est difficile, et c’est là qu’un psychologue peut vous aider.
Un professionnel peut vous offrir un espace pour poser vos émotions, pour comprendre ce que vous traversez, et pour trouver des outils concrets qui vous aident à avancer.
Demander de l’aide, c’est un acte de courage. C’est une manière de dire : “Je mérite d’aller mieux.”
En résumé
Reprendre une vie après une relation toxique, ce n’est pas effacer ce qui s’est passé, mais apprendre à l’intégrer, à avancer avec. Ce n’est pas un sprint, mais un chemin.
Chaque petit pas que vous faites compte. Chaque geste pour vous écouter, chaque limite que vous posez, chaque moment de joie que vous retrouvez, est une victoire.
Et souvenez-vous : sortir de cette relation, c’était déjà un acte de courage immense. Vous avez tout en vous pour reconstruire une vie qui vous ressemble. Prenez votre temps. Vous le méritez
5. Conclusion
L’anxiété, après une relation toxique, est souvent incomprise. Vous pourriez la percevoir comme un ennemi, quelque chose qui vous empêche d’avancer. Mais si on prend le temps de l’observer, de la comprendre, on réalise qu’elle est comme un témoin silencieux. Elle vous raconte ce que vous avez traversé, où ça a laissé des marques, et peut-être aussi ce que vous avez besoin de réparer.
Elle n’est pas agréable, bien sûr. Elle peut être envahissante, imprévisible, épuisante. Mais elle n’a pas le dernier mot. Ce n’est pas elle qui définit qui vous êtes, ni ce que vous pouvez accomplir.
Ce que je voudrais vous dire, c’est que vous avez déjà montré une immense force. Quitter une relation toxique, c’est loin d’être facile. Ça demande du courage, de la volonté. Alors, pourquoi cette anxiété aurait-elle le pouvoir de vous bloquer pour toujours ? Elle est là, pour le moment, mais elle peut être apprivoisée.
La première étape, c’est de ne pas lutter contre elle. Je sais que c’est contre-intuitif, mais plus vous essayez de la faire disparaître à tout prix, plus elle s’accroche. Parfois, simplement reconnaître qu’elle est là, l’accueillir comme une sensation qui va et vient, peut déjà apaiser les choses.
Ensuite, prenez le temps de vous demander ce qu’elle essaie de vous dire. Peut-être que c’est une peur qui a besoin d’être écoutée. Peut-être qu’il y a des blessures non cicatrisées. Ou peut-être qu’elle vous rappelle, simplement, que vous êtes en train de retrouver un équilibre, et que cela prend du temps.
Et c’est bien cela : tout cela prend du temps. Vous n’êtes pas censé(e) tout régler en une journée, ni même en quelques semaines. L’essentiel, c’est d’avancer à votre rythme. Un jour, vous identifiez un déclencheur. Un autre, vous prenez le temps de vous reposer quand vous en avez besoin. Et petit à petit, ces gestes construisent une base solide.
Je vous encourage aussi à ne pas porter tout cela seul(e). Parler à un proche, à quelqu’un qui peut vraiment vous écouter sans juger, peut alléger énormément de choses. Et si vous en ressentez le besoin, un psychologue peut vous offrir un espace pour explorer ce que cette anxiété signifie pour vous, et trouver des outils pour mieux la gérer.
L’anxiété est un compagnon difficile, mais elle n’est pas invincible. À mesure que vous vous reconnectez à vos besoins, à vos envies, et que vous reprenez confiance en vous, elle perdra de son emprise. Vous avez déjà surmonté des épreuves. Vous avez en vous la force de continuer, un pas après l’autre, vers une vie plus apaisée, où vous êtes libre d’être pleinement vous-même.