Âgée de 17ans, j’ai rencontré lors de ma première sortie, un jeune homme de 21 ans (il travaillait dans une discothèque).

Son physique n’était pas des plus séduisant mais filles et garçons de mon âge l’adoraient. Il était sympathique, il avait beaucoup d’humour, parfois un peu caustique. Il savait charmer son auditoire, avait toujours un avis sur tout, un talent pour raconter des histoires drôles, toutes les filles aimaient sa présence.

Ce jour-là, à moi, il ne m’adressera que quelques sourires accompagnés de rapides « ça va ? ».

Je suis impressionnée et fascinée par sa popularité, par son assurance.

L’approche

Après cette soirée, je le voyais tous les jours après les cours, dans un bar où j’allais avec mes amies. Toujours aussi populaire, se déplaçant de tables en tables où, à chacune de ses occupantes il se livrait à un véritable show.

De temps en temps, il me regardait. Alternant entre des regards traduisant de l’intérêt et d’autres de l’indifférence.

Et puis un jour et les suivants, il m’accorde plus de temps, il est aimable, prévenant, gentil. Il va se confier à moi, me raconter son enfance malheureuse, le décès de sa maman, il n’a que 5 ans, un père violent et une belle-mère revêche. Mis à la porte du foyer familial dès sa majorité, il avait su se débrouiller seul, trouver des petits boulots mais son but était de travailler dans le commerce.

Le jeune homme sûr de lui avait cédé sa place, j’avais en face de moi, un être fragile, blessé, abîmé par une enfance triste et sans amour.

Quant à moi, de nature très sensible, son histoire m’avait bouleversée, j’étais émue et perturbée.

Je le trouvais attachant et mon regard sur lui avait changé.

Motivée par un seul objectif, l’aider. Le guérir de ses blessures…

 Le mariage

Mariée à 20 ans, de cette union sont nés deux enfants, une fille âgée à ce jour de 36 ans et un fils de 33 ans.

15 ans de vie commune.

Je savais que ce que je vivais avec cet homme n’était pas normal, mariée très jeune et sans aucune autre histoire avant lui, je croyais tout ce qu’il me disait.

Dès le début de notre mariage, il m’obligeait à regarder des films pornographiques pour pouvoir me faire l’amour.

Nos relations intimes étaient très espacées, et si j’osais m’en plaindre, il me disait que je n’étais pas normale, que j’étais une nymphomane.

J’avais l’impression qu’il me donnait des miettes d’attention et d’amour.

Je souffrais de cette situation, car très vite j’ai compris qu’il préférait se masturber, parfois tous les jours.

La pluspart du temps, il restait très tard le soir devant la télévision à visionner des films pornographiques. Je m’endormais souvent seule en pleurant.

 Les enfants

Les enfants sont arrivés, tout était critiquable, j’en faisais trop ou pas assez.

Je pensais que la paternité allait le changer, le rendre plus tendre, plus affectueux, plus attentionné, plus proche de moi.

Rien ne changeait et si je m’en plaignais, il me disait que ne ce n’était pas de sa faute, que sa mère était décédée alors qu’il n’avait que 5 ans, et qu’il n’avait pas reçu de tendresse, alors il ne pouvait en donner.

L’illusion du changement

J’ai pensé durant de longues années que j’allais réussir à le changer, que si moi je lui donnais de la tendresse il pourrait alors m’en donner en retour.

Je me suis trompée, tenter de le sauver n’aura rien changé à son comportement.

Au contraire, plus je réclamais de l’attention moins il m’en donnait.

 Social

Auprès des autres, amis, famille, collègues … Nous représentions un couple harmonieux.

Lui, très charismatique, séducteur, doté de beaucoup d’humour, toujours disponible pour aider les autres.

Moi, il fallait simplement que je sois jolie, bien habillée et souriante.

Il aimait qu’on lui dise « ta femme est jolie ».

Il était très habile pour nous mettre dans des situations ou c’est moi qui passait pour une personne désagréable.

Il avait deux visages, le public et le privé.

Car si avec les autres, il était agréable, amusant, communiquant, avec moi il était distant, froid et pas du tout dans l’échange.

Nos disputes éclataient à mon initiative, car je voulais qu’il comprenne que je me sentais seule auprès de lui, que je souffrais, que j’espérais qu’il fasse des efforts…

A chacune de nos disputes, je finissais par me sentir coupable d’être toujours dans la revendication.

Si je pleurais, je l’agaçais, il n’avait aucune empathie à mon égard.

Parfois, j’avais l’impression d’être comme une mendiante.

Isolement

Je ne me confiais à personne.

Je ne pouvais pas me plaindre d’un homme aimé, adulé, admiré de tous.

D’ailleurs, il me disait : « même ta famille sait que tu es pénible ».

Malgré tout, sans me plaindre à personne, j’ai tenté à quatre vaines reprises de le quitter, mais n’ayant aucune confiance en moi, je retournais dans ses bras car lui seul pouvait me supporter, comme il me le disait.

Ma famille, mes amies ne comprenaient pas pourquoi je voulais le quitter, et se réjouissaient même de nos réconciliations.

Il a écorché la jeune adolescente que j’étais, m’a fait croire que je n’étais qu’une bonne à rien, m’a salie auprès de nombreuses personnes, même ma famille, mes parents, ma sœur …

J’ai été contrainte consciemment ou inconsciemment de porter un masque, de me fabriquer une armure pour ne pas devenir folle ou pire …

J’ai longtemps  (cela m’arrive encore), pensé que je n’étais pas une belle personne. Toutes ces choses résonnent en écho, encore et toujours après 24 ans de rupture.

Seule, face une solitude morale incommensurable, me heurtant à des murs d’incompréhensions infranchissables, des envies  d’ailleurs et des envies de mourir, durant toutes ces années passées à côté de cet homme.

Au moment où j’étais au plus mal (à l’intérieur car à l’extérieur j’ai toujours su donner le change), ne sachant plus quoi faire, me sentant seule, désespérée et inintéressante …

La sexualité

A cette époque, j’étais comme scindée en deux personnes, la publique (femme de caractère, rigolote, rebelle, toujours disponible pour les amies en difficulté) la privée (femme chiffon, boniche, n’ayant droit à aucune bienveillance, à aucun  (si petit soit-il) compliment, une bonne à rien, n’y connaissant rien, réduite à accepter de regarder des films pornographiques pour avoir l’espoir d’être désirée, touchée, caressée et peut-être aimée …

Ce passage obligatoire par la fellation (à chaque fois la femme le fait, il me dit) mais lui de son côté ne me fera pas comme dans les films (il me dit, tu comprends dans les films, les femmes se sont lavaient avant, il faut que tu saches que le sexe d’une femme est sale par nature).

A chaque fois cette envie de vomir sur moi car la honte m’envahissait, me submergeait, oui j’ai souvent pensé à mettre fin à ce calvaire, mais j’étais comme paralysée.

Avec cette impossibilité de me confier à quiconque.

Il m’avait muselée et avec mon accord implicite.

Le déclic

Mais la cinquième tentative a été la bonne.

J’ai quitté cet homme en janvier 2000, et cette fois je ne suis pas retournée dans ses bras.

C’est le regard qu’un autre homme a posé sur moi, qui m’a donné le courage, la force de partir.

Un homme à l’opposé de lui. Cet homme m’a regardée, il s’est intéressé à moi, à mon travail. Il avait un regard doux et gentil.

En sa présence, je me sentais intéressante, agréable.

Je l’observais, il était solide et réfléchi. Avec un regard autant doux et paisible que puissant et fort. Il dégageait une certaine assurance mais pas d’arrogance.

Il était plaisant, amusant mais son humour n’était ni corrosif et ni acerbe.

Il n’avait pas le souci des apparences, il était une personne simple et authentique.

La vie d’après

Je suis mariée avec cet homme depuis 22 ans, nous avons un fils de 21 ans.

Ce n’est pas toujours facile, car je le soupçonne à tort et trop souvent d’être comme l’autre. Cet homme est obligé de vivre avec le spectre de mon ex-mari.

Mon histoire est peut-être particulière.

J’ai découvert grâce à ma Psychologue, que j’avais rencontré très jeune et vécu durant 15 ans avec un manipulateur pervers narcissique.

En effet, c’est en septembre 2023 et après que mon fils âgé de 33 ans, ait décidé du jour au lendemain de m’exclure de sa vie, mais aussi toute ma famille, que j’ai pris un rendez-vous avec une psychologue.

Après la séparation et durant ces 23 années, je sentais bien que la relation avec ce petit garçon, puis cet adolescent et enfin cet homme était fragile, qu’elle ne tenait qu’à un fil, mais je ne comprenais pas pourquoi.

Je savais par ma fille que ce père leur disait des horreurs sur moi, je ne mesurais pas les conséquences qu’elles pouvaient engendrer. Et surtout je pensais qu’il allait se lasser, je me suis trompée. Il n’a jamais cessé ! 23 années ! A me dénigrer, à me discréditer de manière explicite ou implicite.

Dès la séparation, cet homme ne supportant pas d’être quitté, animé par sa colère, a utilisé nos enfants, âgés de 12 et 9 ans, aux fins d’assouvir sa vengeance.

Tout a commencé par cette phrase : « maman nous a quitté ».

Il a même acheté un révolver, les enfants étaient terrorisés, ils disaient à leur grand-mère : « papa est tellement triste à cause de maman, il va se tuer ».

Alors que j’attendais mon troisième enfant, ce père leur disait : « profitez de votre mère, une fois le bébé arrivé, vous n’existerez plus pour elle ».

Les moments fréquents dans sa famille, critiques, dénigrements …!

Ma fille me disait être triste d’entendre toutes ces vilaines choses sur moi, elle s’isolait et se plongeait dans un livre.

Mais mon fils était assis entre son père et sa tante, sans perdre une miette de tout ce qui pouvait être dit.

Cet homme colportait auprès de tout le monde et surtout mes enfants, que mon mari actuel avait été mon amant, c’est faux ! Et il le savait très bien, mais il fallait me salir ! Il fallait qu’il soit la victime.

A 16 ans

Mon fils alors âgé de 16  ans, il vit chez son père, fait une tentative de suicide, son père dit au pompier devant son fils : « pas la peine de prévenir sa mère, elle s’en fout ». (Propos rapporté par sa compagne de l’époque).

Je ne suis prévenue que le lendemain matin par le service pédiatrique de l’hôpital.

Lorsque je rentre dans la chambre, mon fils me dit d’horribles choses : « dégage, je ne veux plus te voir ! Tu me dégoutes ! Sors de ma vie ! » Je quitte la chambre en larmes.

Reçue en présence de mon mari actuel par la Pédopsychiatre, elle me dira que la problématique de mon fils tourne autour de la séparation, qu’il faut que je sois patiente, qu’avec le temps cela s’arrangera.

Et elle rajoutera qu’en tant que Pédopsychiatre, elle s’occupe des enfants, mais qu’avant de soigner le fils il faudrait soigner le père.

Un court échange avec lui, lui aura suffi pour se rendre compte que même au bout de 8 ans (à l’époque) de séparation, il ne l’avait toujours pas « digérée ».

J’ai attendu des mois, avant que mon fils m’envoie un sms me disant que je lui manquais, mais aussi sa famille.

Ce père a toujours dit à ses enfants : « avec votre mère il faut lui dire ce qu’elle a envie d’entendre »  « il faut également la faire culpabiliser, ça marche bien ».

Le dénigrement

Au moment de la séparation, cet homme a aussi manipulé ma sœur (âgée à l’époque 42 ans), je sentais qu’elle prenait de la distance avec moi, elle était limite agressive.

C’est un ami, qui connaît bien cet homme, qui a vu son « jeu » et qui a raisonné ma sœur. Mais cela a duré plusieurs mois.

Et la liste est longue …

Je sais par sa compagne actuelle, que cet homme dit encore et toujours à son fils, qu’il a été abandonné par sa mère, que lorsque mon fils parle de moi et tient des propos irrespectueux, son père ne le reprends pas.

Sa manipulation n’a pas fonctionné sur notre fille, laquelle n’a donc plus été intéressante aux yeux de ce père qui ne s’en est jamais occupée (sauf comme un faire-valoir en société).

A ce jour, âgée de 36 ans, elle a fait le choix de ne plus le voir, elle aussi a beaucoup souffert depuis la séparation. De cette souffrance engendrée par une longue et vaine quête d’être aimée par son père.

Mais sur ce petit garçon qui n’avait que 9 ans, il n’aura fallu que quelques mois après la séparation pour que cette manipulation porte ses fruits.

Très vite son comportement envers moi a changé, très vite il a manifesté le souhait de vivre chez son père (j’ai accepté, je le regrette).

Nous sommes passés devant le JAF  (Juge aux Affaires Familiales) afin de modifier à plusieurs reprises la résidence de l’enfant.

Il ne restait jamais bien longtemps chez moi, avec cette impression qu’être bien chez maman faisait du mal à papa.

En 2007, l’adolescent fera le choix définitif de vivre chez son père.

J’ai de nouveau accepté ce choix, les relations avec mon fils étaient trop conflictuelles, j’étais dépassée, je n’arrivais plus à gérer …

Je ne comprenais pas pourquoi mon enfant était à mon égard, agressif, provocant, coléreux, ingérable et parfois même irrespectueux.

On me disait : c’est la crise d’adolescence, ça va passer.

Aujourd’hui, avec le recul, je comprends l’attitude de mon enfant, dès qu’il revenait chez moi, il était confronté à un conflit de loyauté comme quand il était petit.

Après de multiples recherches, j’ai compris que ce qu’a subi mon fils s’apparente au « Syndrome d’aliénation parentale ».

Dès l’âge de 9 ans, cet enfant a été utilisé comme un petit soldat au service de la vengeance d’un homme qui n’a pas supporté d’être quitté.

Certains psys disent que les conséquences d’un SAP se révèlent à l’âge adulte et agit comme une bombe à retardement et que dans les pires cas, l’enfant devenu adulte s’éloignera définitivement du parent exclu et de sa famille.

Cette bombe à retardement a explosé en août 2023, le lien est rompu.

A ce jour, mon fils a 33 ans, il n’est pas conscient du mal que son père lui a infligé durant ces 23 années.

Il pense que ce choix lui appartient, il se trompe.

Depuis lors, cet enfant devenu adulte pense, réfléchit, agit et emprunte le même discours que son père, tout en s’imaginant ne pas être influencé, cela se nomme le « penseur indépendant ».

Aujourd’hui, j’en suis même à penser que c’est le comportement de ce père qui a contribué aux déclenchements des psychoses de notre fils.

Mon fils est traité pour ces psychoses depuis 2014, avec des hauts et des bas, car il arrête souvent son traitement.

Depuis 2014, mon fils n’a jamais pu compter sur son père, je suis la seule à m’en être occupée avec le soutien de mon mari et de ma famille.

Certains psychiatres évoquent, dans le syndrome d’aliénation parentale, un « clivage » et que « l’apothéose du clivage » peut mener à la schizophrénie

(Docteur VAN GHIJSEGHEM).

Je sais par les différentes compagnes que mon ex-mari a eues, qu’il n’a jamais cessé de me dénigrer, de me discréditer auprès de notre fils même en sachant qu’il était fragilisé par ces psychoses.

Je sais aussi par des tiers, qu’il ne pouvait s’empêcher de parler de moi, de me critiquer, de me salir. De jouer la victime.

J’ai souffert de cette relation avec cet homme.

Mais depuis la séparation en 2000, il a pu rester en contact avec moi grâce aux soucis de notre fils, que ce père a lui-même généré.

De ce fait, il était aux premières loges pour s’auto-satisfaire de ma peine, de mon chagrin, de mes douleurs, de mes angoisses …

Je n’ai rien vu, je pensais même qu’il était sincère et inquiet pour notre fils. J’ai été naïve.

Son petit soldat a répondu à ses attentes, à ce jour le lien est rompu.

Mon fils n’a plus que son père, en fait son bourreau qui n’a pas hésité à le sacrifier sur l’autel de sa vengeance.

Cet homme aura mis 23 années à détruire les liens que son fils avait avec l’ensemble de sa famille maternelle.

Pour m’atteindre moi, pour me punir de l’avoir quitté.

Au-delà de mon chagrin de maman, c’est toute une famille qui souffre. Il manque aussi à son petit frère qui ne comprend pas pourquoi son grand frère le rejette sans aucune raison.

Cet homme nous a pris un fils, un frère, un neveu, un cousin, un beau-fils mais il prive son fils de cette famille, de ce refuge, de notre bienveillance et de notre amour.

Cet homme qui m’avait confié avoir souffert de la perte de sa maman, s’est attaché patiemment, avec rigueur et constance durant 23 longues années à ce que son fils finisse par subir le même sort.

Son seul et unique but, rassasier sa rancœur et toute sa haine qu’il à mon égard.

Cet homme abject m’a arraché mon fils, il reviendra un jour ou peut-être jamais comme l’évoque ma psychologue.

Sa mission est de m’aider à faire le deuil de mon enfant.

M’apprendre à vivre avec son absence et en même temps sa présence.

M’aider à accepter que je ne suis désormais qu’une étrangère à ses yeux.

J’aime mon enfant devenu adulte, je l’aime et je l’aimerai toujours.

Parfois je l’aperçois de loin  …

Coup de tonnerre dans ma poitrine et mon ventre.

C’est dur. C’est cruel.

J’ai toujours fait mon possible pour rester dans le cœur de mon fils.

J’ai parfois encore des envies de partir.

Je suis une maman anéantie, brisée, angoissée de ne plus être un soutien pour mon fils et je culpabilise.

La maman que je suis, ne se sent pas capable de supporter une telle douleur.

Parfois, je me dis que je n’aurais jamais dû quitter cet homme, il fait partie de ces hommes qu’on ne quitte pas.

Et si on ose, on en paye les conséquences.

Je me dis souvent qu’il n’a jamais cessé d’être dans ma vie, dans ma tête, et c’est ce qu’il voulait.

Cet homme parvient à me faire souffrir au-delà de la séparation, 24 années !!

J’ai la chance d’être bien entourée, par ma fille aînée, par mon second fils, ma sœur, ma nièce, mes amies les plus proches et surtout par mon mari qui me soutient depuis de nombreuses années.

Non contact

Depuis octobre 2023, sur les conseils de ma psy, j’ai coupé tout contact avec mon ex-mari.

Depuis bientôt un an, je n’ai plus aucune nouvelle de mon fils, j’ai su par un tiers qu’il avait de nouveau arrêté son traitement.

Ce père ne m’a même appelé pour me le dire.

Non, il attend patiemment que je l’appelle.

Pour se convaincre que j’ai toujours besoin de lui.

Aujourd’hui, je me demande jusqu’où il est capable d’aller pour m’atteindre et j’ai très peur pour mon fils.

Merci d’avoir pris le temps de me lire.

Une maman amputée d’un de ses enfants,

Une femme brisée par un homme, 24 ans après l’avoir quitté.

Jeanne