Corinne
Sommaire
Je suis en contact avec un PN depuis un peu plus de 14 mois.
Il s’agit de mon mari.
Nous avons vécu 4 années de pur bonheur jusqu’au moment où le masque est tombé : le démon caché derrière l’ange de lumière s’est révélé tel qu’il pouvait être me laissant dans la sidération, l’incompréhension, la culpabilité. Des blessures profondes se sont réouvertes à chaque fois qu’il me renvoyait en pleine face des événements traumatiques de mon passé dans un plaisir sadique qui m’imposait un silence atroce, trahie dans la confiance aveugle que je lui faisais.
La maltraitance psychologique
entraine inévitablement la maltraitance physique. La spirale infernale vous laisse peu de répit. Elle accélère avec le temps de plus en plus dure, de plus en plus dangereuse.
Je suis partie du domicile
voilà un peu plus d’un an profitant de sa décision de me mettre à la porte de la maison. Je n’ai pas réussi à couper complètement les ponts… dépendance quand tu me tiens.
Il y a quelques temps on m’a diagnostiqué une tumeur bénigne placée sur ma carotide gauche. Intervention chirurgicale trop dangereuse et donc non envisageable.
Alors que la situation s’est dégradée il y a une semaine, une image m’est venue par rapport à cette tumeur.
Le pervers narcissique est qualifié de vampire n’est ce pas ?
Dracula se nourrissait du sang de ses victimes en plantant ses canines dans leur cou.
Mon corps a matérialisé je pense ce que ma psyché a tenté de me dire et contre quoi je me pensais être suffisamment forte pour lutter. Ma tumeur représente peut être celui qui s’est littéralement branché sur moi pour me prendre ma substance vitale.
Lacan disait que le mot est le meurtre de la chose. Je me souhaite d’avoir fait le bon lien, de me faire confiance pour désormais avancer sans me retourner, me convaincre que j’en sortirai plus forte et plus déterminée que jamais à donner un autre sens à ma vie.
Je le souhaite à toutes les personnes qui ont vécu ou vivent la même expérience douloureuse et aliénante.